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Le développement, la post-production en photographie,

la retouche de ses photographies 

Bonjour !

Dans cet article j’explique pourquoi je considère indispensable la post-production en photographie numérique, le développement, nommé souvent à tort “retouche”.

Le traitement en post production photographie 

Le développement de ses fichiers en photographie numérique nécessite à la fois des outils logiciels qu’il faut savoir utiliser un minimum, mais surtout à bon escient, et il faut du temps, le temps étant consacré à traiter le meilleur de ses prises de vues, d’où un tri sélectif rigoureux préalable impératif.

Au temps de la photographie argentique, laquelle n’est pas morte mais un peu en déclin… les mots “développement” et “tirage” étaient couramment employés.

Le développement argentique consistait par exemple (et consiste toujours !)  à recadrer au format d’impression papier avec un margeur placé sous l’agrandisseur, selon le choix du recadrage et selon le format de papier par rapport au format de la pellicule (laquelle pellicule “subissait” elle aussi un développement dans une cuve).

Le passage de la main sous la lumière de l’agrandisseur pour assombrir des zones trop claires permettait d’atténuer le rendu de ces zones trop claires.

Un plongeon (du papier !) dans un bain chimique permettait un virage sépia par exemple, etc.

Aujourd’hui et depuis les années 2000 environ, la post-production en photographie est le nom qui désigne le développement de ses photographies.

Henri Cartier Bresson et Robert Doisneau 

A leurs débuts, leurs techniques de prise de vues s’opposaient.

Le premier était partisan du cadrage parfait dés la prise de vue, alors que le second cadrait large pour ensuite choisir le recadrage idéal à ses yeux selon le sujet et le format d’impression papier final. Le format “confortable” car très grand du 6×6 (négatif de 6cm x 6cm) lui permettait ainsi d’obtenir aisément un format rectangulaire ou le choix de rester sur du format carré.

Le noir et blanc et les “virages” 

Concernant les aspects “colorimétriques”, le noir et blanc a connu de nombreux traitements dont les “virages”, soit un changement d’aspect du noir et blanc initial (le virage le plus connu étant le sépia, mais d’autres étaient utilisés : virage à l’or, virage au sélénium, virage au cobalt…).

Virages qui se faisaient avec des bains spéciaux, le développement argentique connaissait aussi le passage de la main sous la lumière de l’agrandisseur, ce qui permettait d’atténuer les tons clairs et une fois le tirage papier effectué et bien séché (parfois à la glaceuse) venait le temps de la retouche au crayon sur les portraits… (Mon choix d’épreuve au C.A.P. !).

La photographie argentique connait encore en 2020 quelques pratiquants inconditionnels et boutiques (dont en ligne photostock.fr par exemple et un autre exemple avec la boutique physique l’Imaginarium à Clermont-Ferrand prés de la cathédrale http://www.limaginariumduphotographe.fr/), mais la photographie numérique représente bien aujourd’hui plus de 99% de l’activité photographique globale.

Un ouvrage de référence et récent (2016) de Gildas Lepetit-Castel aux éditions Eyrolles présente “Les secrets de la photo argentique

Les logiciels (très nombreux) ont remplacés le laboratoire, avec toujours la nécessité impérieuse de post traiter / développer ses fichiers numériques, comme avec l’argentique mais avec des moyens différents.

Les logiciels, appelés hélas à tort logiciels de retouche car cela est interprété par les débutants par des modifications importantes du fichier (yeux bleus transformés en yeux marrons par exemple…), demandent soit un temps d’apprentissage en autodidacte relativement long, soit une formation adéquate ou les 2 !

La post-production en photographie numérique, le développement obligatoire 

Le post traitement ou développement créatif d’un fichier photographie numérique est indispensable, et même obligatoire (…) pour 3 raisons essentielles :

  • améliorer, “réparer” les lacunes et faiblesses des appareils photos qui ne “reflètent” pas ce que l’œil humain a vu, en gamme dynamique notamment (capacité variable selon les capteurs de restituer une plage de tonalités allant au maximum du 100% noir au 100% blanc dans un même image, référence : le Zone System de Ansel Adams et Fred Archer), sans oublier les aberrations des objectifs ou la réduction épatante de l’éventuel “bruit numérique”, etc… !).

  • se faire plaisir” en obtenant un rendu plus contrasté (souvent obligatoire, car ce curseur là “dynamise” la plupart des fichiers, quelque soit l’appareil…), plus coloré ou en modifiant la température de couleur (fichier raw bien sûr), une autre faiblesse où les APN* sont parfois pris en défaut, après tout qui pourra juger que le ciel n’avait pas cet aspect puisque le personnage amené à critiquer n’était pas avec vous… ! (à condition d’user sans abuser, de ne pas trop pousser les curseurs car une forêt bleue pourra surprendre sauf si ce sont des Schtroumpfs qui regardent la photo…)

  • redimensionner, recadrer, ajouter des métadonnées, apposer un filigrane éventuellement, opérations indispensables pour l’impression papier, la diffusion internet, une exposition etc…

Logiciels de post-production 

Tous les détails et du choix dans mon article sur mon site Formation-Photo-Auvergne

Chronologie de l’apprentissage photographique 

Celles et ceux qui ne travaillent pas leurs fichiers numériques par manque de temps et/ou de connaissances c’est compréhensible, celles et ceux qui ne travaillent pas leurs fichiers numériques par “état d’esprit” c’est leur droit, mais ils ou elles passent à côté d’une étape (ré) créative tellement joyeuse et si riche en solutions et diversités de présentations !

Selon moi, la pratique de la photographie comprend 4 étapes :

  • connaitre, assimiler le fonctionnement technique d’un appareil photo selon les fondamentaux de la photographie et les accessoires optionnels qui vont avec (filtres, flash, trépied…),
  • une fois les connaissances techniques acquises (ou en symbiose pratique avec le point ci-dessus) : acquérir, perfectionner sa démarche artistique, le côté créatif, le plus important sans aucun doute !
  • trier, développer, user de la post production en photographie numérique, et avec quelle (relative) facilité et praticité côté informatique !
  • vient la touche finale : présenter ses photographies en tirages papier, photographies encadrées, en livre album, sur supports rigides (alu, forex, plexi…), en supports ludiques à s’offrir ou à offrir : cartes postales, marque pages, puzzles… en exposition(s), avec les précautions rattachées à la propriété intellectuelle, laquelle vaut aussi pour une pratique amateur, j’évoque cet aspect dans un autre article : le droit d’auteur.

Je traite dans mes formations plus particulièrement des 2 premières étapes, tout en communiquant des informations utiles pour les 2 dernières étapes (Formation-Photo-Auvergne)

En exemple ci-dessous la même photographie déclinée en 3 versions (il s’agit de post production légère), chacun.e aura sa préférence,  j’aime les 3 et je les ai imprimés en A3 puis affichés dans mes murs, collées tout simplement avec de la pâte adhésive et ça me plait vraiment, chaque fois que je vais dans ce petit coin quelques minutes, après tout on expose où l’on peut ce que l’on veut !!!

(photos empilées, placez la souris sur la photo puis défilement manuel avec les flèches)

Certains logiciels permettent les presets (pré réglages automatiques), il existe un passionné fou de ces presets (fou dans le bon sens, leur création et leur utilisation),  c’est Serge Ramelli

(D’autres exemples dans ma galerie photographie Nature)

Le site de la haute résolution :  galerie-photo.com

Un autre article sur : l’Intelligence artificielle et la photographie

Aux Rencontres de la photographie en Arles, en 2019 (j’y étais !), combien de photographes exposaient leurs photographies directement issues du capteur ?! Voilà une bonne question, pour laquelle je n’ai aucune réponse…

 

Mis à jour le 3 octobre 2021, actualisé le 14 avril 2022, 7 décembre 2022, 23 août 2023 !